Graffiti Arty, quand l'art et la mode se rencontrent
Chez Maison Fauve, chaque tissu raconte une histoire, et la capsule de Noël 2024 ne fait pas exception. Parmi les trésors de cette collection, le crêpe de viscose Graffiti se distingue par son audace. Inspiré par l’énergie urbaine, ce tissu imprimé illustre comment l'art et la mode s'entremêlent.
Le street art est LE mouvement qui vient bousculer la scène contemporaine depuis ces 10 dernières années, mais chaque époque a vu naître des collaborations étroites entre les créateurs et les artistes précurseurs ou avant-gardistes.
Des Robes comme des Tableaux
Les créateurs entretiennent depuis toujours des relations plus ou moins profondes avec le monde de l'art. Gabrielle Chanel a cotoyé les artistes de l'avant-garde, concevant des costumes pour le théâtre, mais certains créateurs vont plus loin encore dans les affinités avec les oeuvres, et le vêtement devient le reflet du travail des artistes.
L'Italienne Elsa Schiaparelli collaborait dès les années 1930 avec les surréalistes, et créa une mode nourrie par les artistes de l’avant-garde parisienne des années 1920 et 1930. Salvador Dali, Jean Cocteau, Man Ray, autant d’artistes qui ont inspiré mais ce sont également nourris de l’énergie créative de Schiaparelli. Des icônes naîtront de ses échanges entre la créatrice et ses amis artistes, telle la scandaleuse et suggestive robe imprimée Homard portée par Wallis Simson d'après une œuvre de Dali, ou encore l'incroyable cape rose Shocking rebrodée d'un roi soleil. Les accessoires ne sont pas en reste: poudrier "cadran" de téléphone également issu d'une collaboration avec Salvador Dali, parfum "Snuf" dont le flacon est un clin d'œil assumé à la pipe de René Magritte.
Wallis Simpson in Vogue, 1937 Photo : Cecil Beaton / Getty Images
En 1965, Yves Saint Laurent rend hommage au peintre Mondrian en créant des robes en évocation aux toiles abstraites et au travail des couleurs de l’artiste. La simplicité de la coupe de ces robes cocktail, la géométrie des lignes qui les embellissent et la franchise des couleurs font souffler un vent de modernité dans sa collection. Ces robes modifient définitivement les liens entre la mode et l’art, transformant un tableau en une œuvre animée. Saint Laurent s’approprie l’œuvre de Mondrian en transformant un tableau en deux dimensions en un vêtement qui porte la puissance de l’œuvre.
Piet Mondrian, Composition avec Jaune, Rouge, Noir, Bleu et Gris, 1920 © Collection Stedelijk Museum Amsterdam
Croquis original d'une robe de cocktail. Hommage à Piet Mondrian. Collection haute couture automne-hiver 1965 © Yves Saint Laurent
Cette fusion entre art et mode ne tend pas à s’essouffler, et les collaborations avec des artistes donnent lieu à des capsules aussi recherchées que surprenantes.
La maison Louis Vuitton est une exemple parlant, tant multiplie les partenariats avec des artistes majeurs de la scène contemporaine. En 2003 l’artiste Takashi Murakami est invité à réinterpréter en couleurs vives le fameux logo monogrammé de la maison. Murakami va poser son regard espiègle et son humour caractéristique sur leurs produits, bousculant les codes du luxe.
Dernière collaboration en date, celle avec l’artiste japonaise Yayoi Kusama, donne lieu à de gigantesques installations et à une profusion de pois, injectant la folie douce et le saisissant univers créatif de l’artiste aux produits et aux magasins Vuitton.
Lorsque Street Art et Mode se séduisent...
Le street art, mouvement artistique par essence éphémère et rebelle, s'est progressivement immiscé dans l'imaginaire collectif, débordant des murs des métropoles pour infuser l'univers de la mode. Les graffitis, les pochoirs et les collages, jadis considérés comme des actes de vandalisme, et une expression illégale et subversive de la culture underground, sont aujourd'hui une source d'inspiration inépuisable pour les créateurs de mode. Cette symbiose entre art urbain et tendances vestimentaires pose la question de l'influence réciproque entre ces deux sphères créatives. Alors que le street art interpelle et véhicule des messages forts, la mode s'approprie cette verve pour l'incorporer dans ses collections.
En 2009, Marc Jacob, alors directeur artistique de la maison, a rendu un hommage appuyé à l’artiste Stephen Sprouse en démultipliant sur les vêtements et les accessoires des motifs aux couleurs semblables au graffiti fluo et aux influences punk et pop culture de Stephen Sprouse.
L’envie d’infuser de cette aura subversive et de porter un message au delà du vêtement se retrouve directement dans certains défilés. Précurseur en la matière, Alexander McQueen sera à l’initiative d’une performance restée dans les annales de la mode. En clôture du défilé prêt à porter PE 1998 apparut la mannequin Shalom Harlow portant une simple robe blanche bustier au volume spectaculaire. Debout sur une plateforme circulaire rotative placée entre deux bras robotiques, elle a commencé à tourner lentement. Les bras robotiques s’éveillaient, avant de pulvériser sur sa robe de la peinture noire et jaune acide. Plusieurs interprétations sont faites au sujet de ce final hors norme. Le créateur expliquera que son inspiration venait de la rétrospective de 1994 consacrée à l’artiste d’installation Rebecca Horn, en particulier de son œuvre de 1991 intitulée High Moon. Les créations de Horn explorent principalement le thème de l’extension, du remodelage et de la transformation du corps humain.
Un imprimé aux inspirations urbaines : Le Graffiti réinventé
Le motif Graffiti proposé par Maison Fauve joue sur la subtilité et les contrastes. Crée par le street artiste barcelonais Javier Bullido, l'imprimé a d'abord été réalisé à la bombe et aux pinceaux, avant d'être digitalisé. Les effets de matières sont saisissants. Imaginé dans une palette de 2 coloris, ce crêpe de viscose allie un tracé graphique vibrant à une texture fluide et délicate. Chaque détail de cet imprimé semble raconter une histoire, rappelant à la fois les fresques de rue pleines de vie et les œuvres d’art abstraites.
Ce tissu a été pensé pour les amoureux des vêtements avec du caractère, tout en offrant une légèreté et un tombé parfaits pour sublimer les silhouettes.
Le Crêpe de Viscose : Une matière précieuse
Le crêpe de viscose Graffiti séduit par sa texture légère et son toucher légèrement grainé, typiques des crêpes de haute qualité. Sa fluidité exceptionnelle en fait le compagnon idéal des patrons Maison Fauve. Ce tissu est à la fois agréable à travailler et à porter : il épouse les mouvements tout en offrant un tombé impeccable. Découvrir le tissu
Le motif du tissu a un sens, mais l'abstraction de l'imprimé vous permet de choisir indifféremment de le positionner vers le haut ou vers le bas. Nous vous proposons une sélection de fils de couture et de boutons qui joueront sur la palette de couleur riche de chaque coloris.
Caractéristiques techniques :
- Composition : 100 % viscose.
- Laize : 140 cm.
- Poids : 140 gr/m2. Idéal pour des créations aériennes ou structurées, tout en restant confortables.
- Origine : France
Des Patrons Recommandés : Sublimez le Graffiti
Pour mettre en valeur cet imprimé unique, je vous recommande des patrons de vêtements à la ligne épurée. Le motif est fort, il est beau de le laisser s'exprimer sur des coupes qui ne vont pas "scinder" les dessins. Voici quelques idées pour vous inspirer et créer des pièces uniques :
1. La Robe Péninsule (et le hack blouse)
Avec son jeu de découpes et son allure à la fois moderne et intemporelle, la robe Péninsule est parfaite pour exploiter le dynamisme du motif Graffiti. Transformez-la en blouse pour un style plus casual mais toujours raffiné. Voir le patron
2. La Blouse Tempête
L’ampleur de cette blouse souligne la fluidité du crêpe de viscose. Son style bohème-chic contraste magnifiquement avec les lignes graphiques du motif, créant un look sophistiqué et décontracté. Voir le patron
3. La Robe Mia
Avec ses plis délicats et sa coupe ajustée, la robe Mia est un choix idéal pour celles qui cherchent à allier élégance et confort. Le crêpe de viscose Graffiti trouvera ici une place de choix, mettant en valeur la richesse de son imprimé. Voir le patron
4. La Robe SoHo
Un patron qui sublime les imprimés avec ses lignes épurées et son style minimaliste. La robe SoHo vous permettra d’obtenir un résultat à la fois moderne et facile à porter. Voir le patron
Pourquoi choisir le Crêpe de Viscose Graffiti ?
- Un imprimé artistique : Le motif Graffiti est tout à la fois très original, mais également facile à combiner à vos autres vêtements, de part sa gamme de couleur.
- Une matière agréable : La viscose offre une sensation de douceur et de confort inégalée.
- Un motif qui suivra vos envies : Ce tissu convient aussi bien pour des vêtements du quotidien que pour des tenues de fête, s’inscrivant parfaitement dans l’esprit de la capsule de Noël.
Conseils de couture et Entretien
Pour tirer le meilleur parti de votre crêpe de viscose Graffiti, voici quelques astuces de couture :
- Utilisez une aiguille Microtex spécial textile délicat ou soie
- Préférez des finitions délicates, comme un ourlet roulotté, pour mettre en valeur la fluidité du tissu.
- Lavage à 30° délicat, de préférence à l'envers avec une lessive douce. Mode essorage linge délicat (600 à 800 tours/minute).
- Lavez votre coupon avant de coudre votre vêtement.
- Pas de sèche linge.
- Repassage moyen (2 points soit 150 degrés maximum)
Conclusion : Une capsule de Noël inspirante
Avec le crêpe de viscose Graffiti, j'ai souhaité insuffler dans l'univers Maison Fauve quelque chose d'unique et de singulier. Vos futures cousettes dans cet imprimé promettent de devenir une pièce maîtresse de vos créations, qu’il s’agisse de robes spectaculaires ou de blouses légères.
Vous laisserez-vous séduire par la petite folie de la capsule de Noël ?